En Belgique, vous pouvez travailler en tant que freelance sous différentes casquettes. Une grande partie des freelances belges sont des entrepreneurs. Il s'agit d'entrepreneurs individuels ou de très petites entreprises avec un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros. Numéro de TVA propre offrent des services à d'autres entreprises ou à des particuliers. En outre, de nombreux free-lances sont inscrits sur les listes de paie d'entreprises qui externalisent des free-lances. En Belgique, il n'existe que deux statuts : celui de salarié ou celui d'indépendant. Cela met évidemment beaucoup de pression sur le concept de free-lance. Un free-lance peut donc être soit un salarié, soit un indépendant. indépendant sont. La seule chose qui unit ce melting-pot est l'élément de flexibilité du travail, mais légalement on ne peut pas parler du freelance car cela n'existe pas. Nous appliquons nous-mêmes - par analogie avec les Néerlandais - le concept de "free-lance". ZZP- la définition : "travailleur indépendant sans personnel qui opère en tant que prestataire de services aux entreprises sur une base temporaire ou sur la base d'un projet".
En 2017, nous avons lu le titre suivant dans la presse : "L'organisation patronale flamande Voka demande un nouveau statut pour les freelances". Selon le dirigeant de Voka Hans Maertens il n'y a pas de réglementation appropriée pour le travail flexible et atypique dans notre pays, alors qu'il y en a une à l'étranger. Et ce n'est pas la faute de Voka. Il existe de nombreux types de free-lances, qui exercent leur activité sous un statut différent. Cela crée beaucoup de confusion pour les entreprises et rend l'emploi des free-lances difficile.
Un freelance peut être aussi bien un livreur chez Deliveroo ou Uber, qu'un enseignant ou même un PDG. Cela rend l'élaboration d'un tel statut assez complexe. On ne peut tout simplement pas imposer les mêmes protections et dispositions à un chauffeur-livreur qu'à un profil de cadre. En outre, la fragmentation crée une impasse en termes de mesures ; il n'est pas facile de recenser le nombre de free-lances. 127 277, avez-vous dit ?
Ministre fédéral du travail Kris PeetersLe ministre Peeters a ensuite précisé : "La création d'un statut d'intermédiaire n'offre en fait pas de solution à la zone grise. En effet, au lieu d'une zone grise, ce sont deux zones grises qui risquent d'apparaître : une entre le statut d'indépendant et le statut d'intermédiaire, et une entre le statut d'intermédiaire et le statut de salarié. De plus, avec un statut intermédiaire, il y a le risque d'un déplacement de certains emplois salariés vers ce statut". En outre, le statut intermédiaire risque de déplacer certains emplois salariés vers ce statut. Caroline Deiteren Les freelances sont pour nous de véritables indépendants. Nos enquêtes montrent qu'ils veulent être indépendants et qu'ils ne veulent pas d'un statut à part, semblable à celui d'un salarié et dans lequel ils auraient moins de flexibilité."
Un tel statut, qu'est-ce qu'il implique exactement ? Nous ne pouvons que le supposer pour l'instant. Tout d'abord, une protection supplémentaire pour le free-lance semble être une nécessité. Les protections sociales augmentent à juste titre pour les indépendants. Depuis le 1er juillet, les indépendants peuvent compter sur des prestations dès le premier jour de maladie, alors qu'auparavant ils avaient une période de carence d'un an. carensperiode ont dû passer par là. Des dispositions différentes s'appliquent désormais aux travailleurs indépendants qui viennent de devenir pères : depuis le 1er mai, les pères bénéficient de 10 jours de congé de paternité. Le gouvernement indique clairement que la protection de la main-d'œuvre a sa place dans tout statut. Le statut de travailleur indépendant devrait certainement en tenir compte.
Deuxièmement, le statut distinct pour les free-lances consistera principalement à créer un cadre clair. Idéalement, cela facilitera l'embauche d'un free-lance. Aujourd'hui, nous voyons encore trop souvent des entreprises hésiter à engager un free-lance en raison des zones d'ombre et du manque de clarté de la législation.
Bien que le statut puisse potentiellement apporter de nombreux éléments positifs, nous sommes également obligés de mentionner ses effets secondaires négatifs. À l'instar du célèbre handicap salarial belge, un nouveau statut pourrait potentiellement exercer une pression sur la rémunération des free-lances. Des cotisations patronales élevées ou même des salaires minimums et des barèmes pourraient laisser leur empreinte sur la liberté de rémunération du free-lance. Or, c'est précisément cette liberté que les free-lances choisissent lorsqu'ils décident de se lancer dans le freelancing. Les problèmes à court terme liés à de nouvelles dispositions légales impliquent également souvent une paperasserie administrative qui prend généralement beaucoup de temps à se mettre en place.
Au GiGHOUSE nous pensons que le statut de freelance n'est pas une véritable priorité. Tant que le gouvernement continuera à accorder davantage de protections juridiques au statut d'indépendant, nous ne voyons pas actuellement la nécessité d'un troisième statut. Comme le ministre Maggie De Block nous soutenons un système convergent dans lequel les différents statuts/formules contractuelles s'imbriquent bien les uns dans les autres (fonctionnaires, indépendants, salariés, flexijobbers,...). Nous savons par expérience que les free-lances se débrouillent actuellement avec les initiatives du marché. Nous pensons ici à l'aide que Voka apporte aux free-lances, à "Freelancers united" le tout premier syndicat pour les free-lances ou aux nombreuses organisations qui s'occupent de l'assurance des free-lances. C'est une bonne période pour les free-lances, avec ou sans statut.
Sources :
https://www.unizo.be/sites/default/files/freelancer_focus_2018.pdf
https://www.nextconomy.be/2018/11/hans-maertens-voka-een-nieuw-statuut-v…
https://www.nextconomy.be/2017/10/apart-statuut-voor-freelancers/
https://www.standaard.be/cnt/dmf20190212_04171583